« Nous avons construit notre offre avec un partenaire extérieur, explique Adrien Pasquet, agent de développement social local à la MSA Loire-Atlantique – Vendée et référent du projet : l’association locale de garde itinérante de nuit “Les Visiteurs du soir”, administrée par différents acteurs locaux et dont le conseil d’administration a voté à l’unanimité l’engagement pour le déploiement de Bulle d’air. »
Contacts avec les prescripteurs potentiels
Une volonté de s’appuyer sur une structure existante et connue, et de mutualiser certains coûts. L’association est active et bien identifiée ; l’implication de la MSA Loire-Atlantique – Vendée pour le soutien aux aidants quant à elle est ancienne et multiforme : actions d’information, accompagnement, création d’un jeu « Super zaidan » permettant la découverte et l’utilisation de connaissances liés au statut d’aidant familial, d’un Dico des aidants, formations, soutien d’initiatives portées par des partenaires…
« Notre proposition a été exposée en amont à l’instance locale de gérontologie, groupe de réflexion qui rassemble tous les opérateurs et services potentiellement prescripteurs du service (associations d’aide à domicile, de soins, centre communal d’action sociale, centre hospitalier, accueil de jour…) et qui a adhéré à ce projet. Bulle d’air était donc déjà bien connu par nos partenaires avant les prises de contact individuelles que nous avons programmées par la suite. »
Six premiers « relayeurs »
« Afin de présenter le service, nous sommes allés à la rencontre du conseil départemental, des assistantes sociales de l’hôpital et de la clinique, des gériatres, des responsables des accueils de jour, des Clic…, précise Stéphanie Lollivier, responsable des Visiteurs du soir. Les premières interventions ont été réalisées principalement auprès de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, accompagnées par leur conjoint. Pour l’instant, six relayeurs les assurent. Pour le recrutement de ces personnes en recherche d’un complément de revenu, et pouvant être disponibles en journée, le soir ou le week-end, nous exigeons deux ans d’expérience minimum dans l’accompagnement de personnes fragilisées. »
Afin de conforter le démarrage, il faut s’employer à « lever une certaine appréhension à franchir le pas. Difficile pour certains de s’autoriser à s’absenter trois heures minimum, par crainte notamment que la personne aidée l’accepte mal ». « Le frein financier n’est pas le premier, note Adrien Pasquet. C’est plutôt le lâcher-prise qui semble problématique. »
Préserver un bien précieux : sa santé
Le recours au répit est inscrit dans les plans d’aide de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie). D’autres participations peuvent être accordées. La MSA Loire-Atlantique – Vendée propose d’ailleurs deux aides exceptionnelles pour les ressortissants agricoles retraités et leurs aidants : l’une pour la découverte du répit, l’autre pour l’organiser dans la durée. Afin de s’accorder une pause, se ressourcer, s’évader d’un quotidien parfois très prenant et souvent inscrit dans la durée et préserver un bien précieux : sa santé.
Les visiteurs du soir
L’association a été créée fin 2007 à l’initiative du Clic Entour’âge. Dans le cadre de l’instance locale de gérontologie, un besoin ponctuel d’intervention à domicile la nuit avait été mis à jour. Cinq partenaires se sont associés pour former Les Visiteurs du soir : trois services d’aide à domicile, un service de soins et d’hébergement temporaire, le centre communal d’action sociale de La Roche-sur-Yon.
Des professionnelles se rendent au domicile pour de courtes interventions (environ 20 minutes), entre 20 h et 1 h du matin, pour apporter au moment du coucher une aide et un soutien aux personnes malades, handicapées, âgées et leur permettre de rester chez elles comme elles le souhaitent.
Depuis juin 2018, l’association développe Bulle d’air pour le répit à domicile des aidants, solution jusqu’alors absente de l’offre locale.