Avec nos élèves, nous travaillons régulièrement sur des projets en lien avec des artistes : la sculpture sur métal par exemple Dans le cadre d’un projet animé par l’artiste en résidence, Francis Benincà, un nid d’oiseau en tiges de fer à béton a été créé. Avec Christophe Milcent, c’est un cheval de trait breton grandeur nature qui a été réalisé. Des élèves de la filière services aux personnes et aux territoires s’adonnent à la photographie sur le thème de la ruralité avec Eric Legret, installé en Centre Bretagne. Certains élèves pratiquent l’interview de professionnels du spectacle à l’issue des représentations auxquelles nous les avons conviés à assister.
Des réalisations et des œuvres que nous mettons en valeur au sein du lycée, voire dans d’autres lieux. Les jeunes peuvent en profiter toute l’année et elles constituent une très bonne introduction à des débats sur l’art et le plaisir de créer.
C’est la première fois que l’établissement est associé à un projet avec le Centre Pompidou. Douze garçons de seconde agroéquipement participent à des ateliers animés par Thierry Micouin pour la création d’un spectacle de danse contemporaine, imaginé à partir de paysages agricoles. Des jeunes très éloignés de cette pratique artistique, engageante pour tout le corps alors qu’ils sont en pleine croissance et très sensibles au regard des autres.
« Ils ont pris goût au mouvement »
Pragmatiques, venus en lycée professionnel pour s’initier à leur futur métier, ils cherchent une application directe, une utilité à leurs apprentissages et ne sont pas familiers avec l’abstraction.
Nous avons préparé les ateliers en amont. Une fois que nous sommes entrés dans la pratique, ils ont pris goût au mouvement parce qu’ils ont envie de bouger. Au menu : travaux d’échauffement liés à la prise de conscience du corps, de l’ancrage au sol, circulation dans l’espace, jeux autour de gestes reflétant leurs pratiques professionnelles…
Une restitution publique début juin
Pauline Boyer leur a demandé d’enregistrer sur leur téléphone portable les sons d’une machine qu’ils utilisent dans le cadre de leur formation et de faire des images d’un élément du milieu agricole (terre, pousse de maïs, gravier, paille…). Ce matériau a donné lieu à une séance avec le chorégraphe sur une musique d’AC/DC qui donne de l’énergie.
Il nous reste deux ateliers en mai avant la générale, moment où ils travailleront avec les adultes. Si le contexte sanitaire le permet, la restitution publique sur le territoire est prévue début juin. Récompense : le voyage à Paris de la classe dans les jours qui suivent avec l’accueil au Centre Pompidou et la présentation du spectacle dans ses murs.
L’idée initiale est d’y inviter des jeunes de leur âge, élèves dans un lycée agricole de la région parisienne.