Bienvenue à la ferme, c’est quoi ?

Bienvenue à la ferme est une marque des chambres d’agriculture. Un réseau créé il y a 35 ans qui propose aux visiteurs de vivre et de manger « fermier ». Il faut entendre par là : un accueil à la ferme par les agriculteurs et la consommation d’aliments produits sur place.
Notre cahier des charges impose que la matière première soit issue de notre production. On ne peut pas acheter du blé ailleurs pour faire de la farine. Nous accompagnons un peu plus de 10 000 agriculteurs sur tout le territoire, y compris dans les départements et territoires d’outre-mer.

10 000 agriculteurs 
adhérents

Chaque adhérent peut ainsi prouver aux consommateurs que, derrière un produit transformé, il y a vraiment un agriculteur qui s’engage. Beaucoup de jeunes collègues qui s’installent s’intéressent à la transformation et veulent une activité avec plus de contacts.
C’est aussi, il ne faut pas l’oublier, du revenu mensuel que l’on maîtrise, ce qui n’est pas le cas de la vente de sa production à une coopérative dont le prix est, lui, fixé une fois pour toute.

Avec le circuit court et l’agritourisme, il n’y a rien d’interdit, juste notre imagination. Cela nous permet d’être dans une réflexion différente. Aujourd’hui, le top est de dormir dans un tonneau, une tiny house de 10 m², une yourte ou encore dans un arbre.

En quoi l’association répond-elle à la recherche de sens et d’authenticité de « l’homo touristicus » de 2023 ?

Dans cette période de surconsommation touristique, nous avons une jolie carte à jouer car nous proposons une offre d’expériences qui va bien au-delà de l’hôtellerie. Il y a une grosse part d’affect et d’engagement personnel pour les agriculteurs transformateurs et hébergeurs qui s’engagent dans notre réseau et qui veulent transmettre cette passion à leurs hôtes. Le touriste vient chercher chez nous une expérience unique. Il y trouve des sensations qui vont s’imprimer dans sa mémoire et pas seulement sur celle de son téléphone. Quand je fais visiter ma ferme, je demande aux enfants ou à leurs parents de fermer les yeux pour se poser, le temps de recenser tout ce qu’ils peuvent voir, entendre, sentir, ressentir…

On répond aussi à cette demande d’authenticité par des marchés de producteurs de pays que l’on développe sur tout le territoire. Nos membres sont sensibles à la consommation durable pour l’environnement mais aussi à la défense du patrimoine architectural rural, que la transformation en accueil à la ferme permet de sauvegarder.

Ces rencontres font-elles progresser la connaissance réciproque de deux mondes qui s’ignorent parfois ?

Quand vous demandez à des enfants ce que sont des céréales, ils répondent des Chocapic car le seul moment où on leur en parle, c’est au petit-déjeuner. Quand un adulte vous demande si vous avez mis du glyphosate sur votre blé, il vous donne l’occasion de lui expliquer que si vous faites cela, vous n’aurez pas de blé. Vous faites avancer leurs connaissances et contrebalancez les informations approximatives qu’ils entendent sur les chaînes d’information en continue.

Nous accompagnons aussi nos adhérents pour répondre à ce type de questions qui peuvent être déroutantes. Il y a 15 ans, quand je faisais des visites, je passais dix minutes à expliquer mon métier et 45 mn à montrer les machines. Aujourd’hui, je passe beaucoup plus de temps à répondre aux questions. Nous organisons plus de 1 100 portes ouvertes chaque année. Le mieux est de venir nous voir pour tenter l’expérience en participant à l’opération un été à la ferme qui se déroule partout en France jusqu’à la fin du mois de septembre.