L’objectif est de créer un système universel, applicable à tous quelle que soit la profession exercée. Il sera toujours fondé sur le principe de la répartition. Un euro cotisé donnera les mêmes droits, quels que soient le moment où il a été versé et le statut de celui qui a cotisé. La piste envisagée est celle d’une retraite par points, en remplacement du dispositif par annuités.

La MSA partage les objectifs généraux de cette réforme et souscrit à l’objectif d’unification des règles d’attribution et de calcul des retraites des assurés. Mais celle-ci devra intégrer les spécificités de certains secteurs afin de maintenir des mécanismes de solidarité interprofessionnels, qui visent à garantir un niveau de pension décent.

Ne pas remettre en cause le guichet unique

On le sait, les revenus et les retraites sont souvent faibles en agriculture. Il est nécessaire que la réforme prenne en compte cette faiblesse et la volatilité des revenus professionnels agricoles et prévoie un dispositif de cotisations adapté afin de ne pas bouleverser l’équilibre économique de l’activité.

La MSA veille constamment à la défense des intérêts de ses adhérents, est à leur écoute en cas de crise ou d’aléas climatiques, et les accompagne pour traverser les difficultés. Elle est leur interlocuteur pour l’ensemble de la protection sociale.

Avec sa parfaite connaissance de la population agricole, des spécificités de ses activités, avec sa capacité à gérer le parcellaire, elle dispose d’un savoir-faire pour continuer d’assurer le pilotage de la retraite agricole. Elle veut donc en conserver la gestion. La réforme ne doit pas conduire à l’installation d’un seul opérateur en lieu et place de tous les régimes, et donc à la remise en cause du guichet unique.

Photo : Téo Lannié/CCMSA Image