Une croissance des prestations sociales modérée

En France, les prestations sociales représentent 727,9 milliards d’euros en 2017, soit 31,7 % du produit intérieur brut (PIB), en augmentation de 1,8 % par rapport précédente. Elles ralentissent globalement depuis plusieurs années, en particulier depuis 2013, en raison des réformes mises en œuvre qui modèrent la croissance des montants versés, ainsi que de la faible inflation. La même dynamique s’observe dans plusieurs pays de l’Union européenne (UE), compte tenu à la fois des réformes engagées et du rebond économique intervenu dans plusieurs États.

La retraite, premier poste de dépenses

Les prestations liées à la vieillesse-survie (45 % du total) et celles concernant la santé (35%) représentent à elles seules quatre cinquièmes des prestations sociales du pays en 2017. L’amélioration du marché du travail contient la hausse du risque emploi (+ 0,1 %), et les mesures législatives limitent la progression des dépenses d’aides au logement (+ 0,8 %). Les prestations familiales renouent avec la croissance en 2017 (+ 1,1 %). Les dépenses de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale augmentent quant à elles de façon soutenue (+ 5,9 %).

Un solde qui redevient excédentaire

Les cotisations représentent 61 % des ressources de la protection sociale, devant les impôts et taxes affectés comme la CSG et la CRDS (24 %), et d’autres ressources telles que les contributions publiques ou les produits financiers (15 %). En France comme en Europe, l’ensemble des pays de l’Union européenne affiche une croissance positive. Pour la première fois depuis 2008, le solde du système français de protection sociale redevient excédentaire, pour s’établir à 5,2 milliards d’euros.

Des disparités au plan européen

Les pays de l’Union européenne ont consacré 27,1 % de leur richesse nationale aux prestations sociales en 2016. Une part qui varie considérablement entre les États membres, notamment entre les membres de l’UE à 15 et ceux ayant adhéré depuis 2004. La France est le pays qui consacre la part la plus importante de sa richesse nationale à la protection sociale, devant la Finlande, le Danemark, l’Autriche, la Suède, l’Italie et l’Allemagne. En queue de peloton, la Lettonie, la Lituanie et la Roumanie.

En savoir plus

Ce panorama de la protection sociale peut être consulté sur le site de la Drees.

Et, sur notre site, une radiographie de la protection sociale agricole au 1er janvier 2018.

Photo : Michelle Gibson/iStock/CCMSA Image