Dès les lendemains de la catastrophe, les services de la MSA Ain-Rhône se mettent en ordre de marche et contactent les partenaires pour établir un premier diagnostic : si la situation n’est pas homogène, globalement tout le monde est impacté, y compris le sud du Rhône, habituellement moins touché par le gel.
Des arbres grillés
Olivier de Seyssel, le président, interroge les délégués MSA. Des points sont faits avec les structures professionnelles, notamment viticoles, pour avoir des informations plus précises sur les dégâts. Dans le Rhône par exemple, qui compte beaucoup de cerises, il y a une forte inquiétude pour des arbres complètement grillés, ce qui questionne pour la suite. Dans l’Ain, les vignes de Cerdon ont beaucoup souffert. La viticulture représente un quart des adhérents de la caisse. Le beaujolais, principalement vendu en restaurants et salons, est doublement ébranlé après les répercussions du covid, qui n’a pas permis d’écouler les stocks.
Une ligne téléphonique et une adresse e-mail dédiées sont immédiatement mises en place. Une organisation coordonnée des équipes s’installe, basée sur le panel d’aides existant. En attendant le détail des mesures du gouvernement, le guichet unique de la MSA permet un accompagnement à la fois financier, social et sur la santé. Le service d’action sociale et la cellule du mal-être sont sollicités pour toute personne en difficulté.
Afin de mieux anticiper la baisse des embauches de saisonniers à venir, la MSA fournit par ailleurs les données recueillies aux associations partenaires, comme Graines d’emplois, dans le Rhône, qui met en relation les recruteurs et la main d’oeuvre du milieu rural et agricole, et les accompagne dans leurs démarches.