Cet engagement s’est traduit par la signature d’une 4e convention de partenariat le 27 novembre 2020.

Sensibilisation, formation, détection…

Les lignes aériennes s’inscrivent durablement dans le paysage pour assurer l’alimentation électrique de la population et des professionnels. Beaucoup d’entre elles traversent nos campagnes et les engins agricoles s’élevant de plus en plus haut constituent un danger important. Jean-François Delrot, directeur de RTE Nord, le confirme : « étant donné que 90 % de nos lignes sont situées en zone rurale, la sécurité des personnes du monde agricole est pour nous un enjeu essentiel. » Jean-Marc Fourez, directeur régional adjoint d’Enedis Nord-Pas de Calais, précise que « cette proximité entre nos trois entités est nécessaire pour réunir les meilleures conditions de sécurité possibles à proximité de nos ouvrages ».

La convention s’articule autour de trois piliers. Le premier : sensibilisation et formation. Chaque année, une quinzaine d’interventions en milieu scolaire agricole sont réalisées auprès de 350 futurs agriculteurs. Le deuxième : détection et analyse des situations dangereuses. Des visites d’entreprises ou d’exploitations s’organisent et permettent d’établir un diagnostic. Un observatoire des situations dangereuses dans l’environnement des lignes électriques a conduit à traiter plus de 300 dossiers depuis 2010 dont 75 % sont clôturés à ce jour. Le troisième : étude, recherche et développement. Les trois partenaires travaillent au lancement d’une application qui prévient de la présence d’une ligne électrique à proximité.

« Je suis convaincu que ce travail a sauvé des vies »

« Nous voulons développer une offre de formation, notamment avec les arboristes grimpeurs et réaliser un document pédagogique pour les lycées agricoles. Nous souhaitons aussi impliquer davantage nos élus MSA et en faire des sentinelles », ajoute Thierry Petit, conseiller en prévention à la MSA Nord-Pas de Calais.

Cet été, une électrocution et une électrisation se sont produites dans la région, dont un décès, le premier depuis dix ans. Ces accidents rappellent l’importance de faire front commun contre le risque électrique, chacun amenant son expertise. « C’est un risque reconnu depuis longtemps dans le milieu agricole, rares sont les parcelles sans pylônes ou lignes électriques », reconnaît Dominique Vermeulen, président du conseil d’administration de la MSA Nord-Pas de Calais et lui-même exploitant agricole, avant d’insister sur l’importance du travail de sensibilisation : « Je suis intimement convaincu que ce travail a sauvé des vies. Il faut continuer dans cette voie. »