« Ÿnsect, c’est une nouvelle forme d’élevage du vivant, avec des insectes. Nous faisons partie de cette nouvelle génération d’entrepreneurs qui travaillent avec ce vivant, qu’il soit animal, végétal, pour faire face au grand défi de nourrir la France et l’humanité tout en répondant aux grands enjeux environnementaux, de produire plus avec moins d’externalités, indique Antoine Hubert, président de cette entreprise. On réalise quelque chose de très innovant, on passe au travers de beaucoup d’obstacles – technologiques, réglementaires, sociétaux. Voilà maintenant dix ans qu’on existe.»
Une entreprise sur plusieurs sites
La start-up exploite deux sites, l’un en France, l’autre aux Pays-Bas, et construit actuellement sa troisième unité de production près d’Amiens. Avec des emplois à la clé, elle sera la plus grande ferme verticale du monde et la première « carbone négative » (séquestrant et évitant plus de CO2 qu’elle n’en émet).
L’élevage et la transformation à grande échelle des larves du ténébrion meunier (ver de farine), voilà le choix de cette entreprise afin de proposer des ingrédients naturels de haute qualité pour l’aquaculture, la nutrition animale, les plantes et les humains. Les déjections sont valorisées en engrais pour les cultures.
Nouvelles formes d’agriculture
Ÿnsect rejoint la MSA, une affiliation qui « conforte notre volonté de nous ouvrir à de nouvelles formes d’agriculture et à tous les entrepreneurs qui les développent, à leur inventivité, leur esprit d’entreprenariat et qui contribuent à l’évolution et au renouvellement du monde agricole, se réjouit Thierry Manten, premier vice-président de la CCMSA et de la MSA de Picardie. Ils participent au renforcement de notre souveraineté alimentaire et agricole par leur dynamisme, associant le vivant, le numérique et l’industrie. Nous souhaitons aussi contribuer à l’aménagement des règles d’affiliation à la MSA parce qu’elles ne sont pas totalement adaptées à l’évolution des modèles juridiques et économiques de l’agriculture et privent ces entreprises de notre guichet unique de protection sociale. »
Pour concrétiser cette nouvelle affiliation, Katie Hautot, directrice générale de la MSA de Picardie, et Antoine Hubert signent le 2 mars, sur le stand de la MSA, le document Lucea (lieu unique de cotisations pour les employeurs agricoles) qui permet à une entreprise implantée sur plusieurs départements de centraliser auprès d’une seule MSA ses versements de cotisations pour les salariés de tous ses établissements.
« Depuis 75 ans, la MSA se soucie de défendre la ruralité et se bat pour une présence active sur les territoires. La MSA est ce trait d’union recherchant en permanence les meilleures réponses aux attentes et aux besoins en s’appuyant sur une démarche participative et responsabilisante, explique Antoine Niay, président de la MSA de Picardie. C’est avec ce même état d’esprit que nous abordons notre collaboration. Soyez assurés que la garantie de service reste un objectif interne capital et que nous avons à cœur de mettre à disposition de vos équipes sur Poulainville mais aussi sur Dole, Évry et Paris toute la richesse de nos compétences. »