Véronique Pilette, directrice générale de la MSA Mayenne-Orne-Sarthe.
« À ce jour, les salariés de tous les secteurs en priorité 1 sont en télétravail. Le management est assuré par téléphone et par mails. » Pour Véronique Pilette, le but, à présent, est d’étendre le télétravail à davantage de salariés. Anticipant le confinement, depuis trois semaines, l’équipe informatique est sur le pont afin de permettre au maximum d’employés d’être en mesure d’avoir les outils nécessaires au télétravail. Désormais, tout dépend des droits octroyés par l’informatique.
Clairement, le plan de continuité d’activités (PCA) n’était pas conçu pour faire face à une situation d’une telle ampleur. Cependant, Véronique Pilette tient à mettre en avant « la forte mobilisation des salariés et leur attachement aux valeurs de service public de la MSA ». En cette période de crise, elle s’est rendu compte qu’il régnait un véritable esprit MSA unissant les employés. Ils sont avant tout concentrés sur leur mission et elle est fière de leur implication. Notamment au sujet du site du Mans où l’activité courrier est maintenue. En effet, La Poste continuant à livrer le courrier, « il été décidé, en accords avec le personnel des flux entrants, de maintenir une équipe de quatre personnes en permanence afin de le traiter, le numériser et l’indexer. »
Si les caisses continuent de traiter les indemnités journalières et les retraites, la plateforme téléphonique, d’habitude assurée par une dizaine de personnes, est actuellement fermée ; de nombreux employés de la plateforme ayant des enfants en bas âge. Afin de pallier ce problème, Véronique Pilette envisage la mise en place d’un répondeur permettant de déposer un message. Et pour éviter aux salariés qui n’ont pas de téléphone professionnel de compromettre leur numéro personnel, elle envisage également de faire appel aux agents d’accueil itinérant pour répondre à ces messages et agir en lien avec l’action sanitaire et sociale.
En attendant, les adhérents sont renvoyés vers le site Internet sur lequel le service de communication, en première ligne, délivre quotidiennement les informations à sa disposition dans le but de renseigner au mieux les adhérents et les inciter à déposer leurs documents en ligne. Évidemment, la principale préoccupation des équipes est le service aux adhérents. La nécessité de suivre les annonces du gouvernement est d’autant plus forte que trois départements sont ici concernés. Face à ces contraintes, Véronique Pilette organise un point quotidien en comité de direction, en plus du point fait par François-Emmanuel Blanc. Elle compte maintenir ce point quotidien pour l’instant car il y a « un réel besoin d’échange. Cela permet de savoir ce qui se fait ailleurs, de voir comment l’appliquer chez nous, de partager des interrogations mais également de faire émerger des solutions. Ce lien humain est essentiel. »
Dans cette perspective, Véronique Pilette adresse un mail quasi quotidien au conseil d’administration et aux salariés afin de les tenir informés au plus près de la situation. Gérant, comme tout le monde, cette crise au jour le jour, la directrice générale court après le temps mais également après les informations. Si elle se dit « bombardée de messages », les bonnes informations sont dispersées, difficilement trouvables. Cette remarque décèle un véritable besoin d’avoir une source d’informations centralisées et que ces dernières soient claires, lisibles et synthétiques pour être relayées rapidement, notamment aux administrateurs qui se font l’écho des préoccupations des adhérents.
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