« Avant toute chose, y a-t-il des allergies connues ou des interdits alimentaires chez votre enfant ? », interrogent Julie, Amélie et Sarah. Les trois travailleuses sociales de la MSA Île-de-France ne prennent aucun risque, d’autant plus qu’elles sont là pour parler santé et nutrition. Mercredi 27 février, sur le stand de la MSA installé dans le hall 4 du salon de l’agriculture, elles ont apporté leur bonne humeur mais surtout leurs connaissances sur la façon de faire de son garde-manger un atout vitalité.
Utiliser les cinq sens
Trois repas ou quatre repas par jour permettent une bonne répartition des apports alimentaires (petit-déjeuner, déjeuner, goûter, dîner). Derrière le caractère ludique de l’animation, le message passe. Pourtant Théo, cinq ans, en véritable « petit goinfre » selon l’aveu même de sa maman, se verrait bien en ajouter deux ou trois de plus. « Il a toujours un boyau de vide. » Philomène, maman de Noah, 5 ans, très perplexe devant l’odeur anisée du fenouil, confie : « mon fils mange de tout même si les légumes restent un problème. » Que celui qui n’a jamais eu un moment d’abattement devant une assiette d’épinards ou de salsifis lui jette la première cuillère de carottes vapeur fades…
Mieux vaut réviser les fondamentaux avant d’attaquer le gras de la démonstration : le goût est le sens par lequel on perçoit ces saveurs (acide, salé, amer, sucré) à l’aide des papilles situées sur la langue. « On anime toute l’année des ateliers en prévention santé sur le terrain, dans le cadre des missions du service d’action sanitaire et sociale », assure Amélie de la MSA Île-de-France. « On s’est dit que parler nutrition dans le plus grand salon agricole du monde allait de soi. C’est ainsi qu’on a mis sur pied cette animation à destination des enfants et des familles », poursuit Julie, sa collègue.
En mode blind test, les bouts de chou doivent découvrir des aliments cachés dans des petits sacs posés devant eux. Le toucher avec la pomme de terre, le riz les pâtes, de la semoule et des lentilles. « C’est des chips ? » interroge Andrea, cinq ans. Raté. C’était simplement du pain.
Fromage de chèvre ou yaourt de brebis ?
L’odorat a une place centrale dans la dégustation des aliments. Eh oui, on mange aussi avec son nez. Et ce n’est pas toujours facile au vu du visage déconfit de Nour, six ans, en plein doute sur l’origine de l’aliment caché dans le petit pot qu’elle tient sous ses narines. Elle tente : « Des oignons ? » Et non ! C’était des poireaux.
Poireaux, pomme, ananas ou fenouil… pas si facile de touver la bonne réponse. Bien manger pour bien pousser. Après l’effort… les cadeaux.
Téo, 10 ans, a les papilles aiguisées. En fils d’agriculteur de Haute-Marne, il connaît le goût des vrais produits. Dans sa ferme, on cultive des céréales, on élève des races à viande et on fait du lait. « Il est surtout très curieux. Il adore goûter de nouveaux aliments », confie Magali, sa maman. Son caractère aventureux a des limites. Impossible pour Sarah, l’animatrice, de lui faire goûter le fromage de chèvre et le yaourt de brebis.
« Le plus rageant, c’est qu’alors qu’il y a au salon les meilleurs producteurs du monde et des merveilles à déguster, ma fille voulait que je l’emmène au MacDo qui se trouve à l’entrée », soupire Frédéric, un papa qui fait découvrir le SIA à sa petite tête blonde pour la première fois.
Téo, 10 ans, fils d’agriculteur, a les papilles bien aiguisées. Enfants et parents ont joué main dans la main. En mode blind-test, les enfants doivent découvrir des aliments cachés dans des petits sacs.